Portrait d'entrepreneur: Thierry Ferrieres, auto-entrepreneur à 43 ans

Devenir auto-entrepreneur, Thierry Ferrieres a fait plus qu'y songer: il s'est lancé et a créé TurningPoint Meeting Services.

Il nous raconte ici les raisons qui l'ont poussé à franchir le pas et nous parle de ses premiers mois d'activité.

Auto-entrepreneur: se lancer

J’ai finalement le profil type pour me lancer dans l’auto-entreprenariat : 43 ans, sans diplômes, autodidacte sur à peu près tout, enchainant les périodes de chômage et CDD courte durée. Et oui, après une période de plusieurs années dans une grosse boite, mon parachutage à l’ANPE à été quelque peu violent, surtout l’atterrissage ! Refaire son CV, devoir convaincre, être à la merci des temps de trajets catastrophiques de la région parisienne… bref, un retour à la case départ en quelque sorte mais avec un arrière goût de déjà vu mais qui cette fois-ci sera certainement moins facile à supporter.

Après plusieurs entretiens sans suite et des centaines d’envoi de CV, je me suis dis que je préfèrerais finalement rechercher des clients plutôt que du boulot ! Ca doit être bien plus motivant et puis le constat est rapide ; à mon âge, soit on est responsable/manager soit on a plus vraiment sa place car trop vieux, si si 40 ans c’est vieux. A 40 ans on est le plus souvent en couple donc bien moins flexible que les trentenaires célibataires qui vivent au bureau comme chez eux. Et puis je l’avoue, sans l’aide de Pôle Emploi je n’aurais certainement pas réussit à franchir le pas. C’est grâce à cette aide financière que j’ai pu me lancer dans l’expérience de l’auto-entreprenariat. En étant au chômage depuis plus d’un an, j’ai pu obtenir l’ACCRE (c’est grâce à ça que pour la première année mes charges sont plus faibles) et l'ARE (versement du reste du montant dû mensuellement ou en deux fois).

Etre auto-entrepreneur, côté face...

Etre auto-entrepreneur ça a été avant tout pour moi une chance de prendre ma vie en main et de me créer mon propre emploi. De me redonner une chance dans la vie professionnelle qui s’annonçait bien difficile pour moi. Comme tout le monde, je suis passé par des phases de doutes (pas de découragement, simplement de doutes) mais l’envie folle de réussir et de faire ce que j’ai choisi de faire m’a permis de dépasser cette légère angoisse.

Etre auto-entrepreneur c’est être autonome, indépendant et libre de ses décisions. C’est aussi l’espoir de se réaliser et de pouvoir éventuellement améliorer sa vie personnelle grâce à son travail. Un travail acharné, avec des risques, sans filet de sécurité, mais enfin on se sent vivre ! Et l’espoir revient sur un avenir meilleur ! On peut enfin gérer son temps et devenir maître de ses décisions. Les horaires de travail ne sont plus des contraintes, elles deviennent une force.

Je suis tout simplement parti d’une de mes passions, l’événementiel et les technologies liées aux événements. L’avantage de cette démarche est que le sujet m’intéresse vraiment donc en y mettant tout mon coeur et mon enthousiasme, j’ai toutes les chances de mon côté pour réussir. La réalisation de ce grand projet c’est l’aboutissement d’une idée, d’un désir. Car après tout l’idée géniale n’existe que dès lors qu’on la met en application.

...Et côté pile!

Le côté pas facile à gérer ce sont les paiements de factures mais aussi tout simplement les oublis de paiement ! Si si, ça existe. J’ai du relancer mon troisième client deux fois ! Et j’ai encore à ce jour une facture de Février 2012 qui n’a toujours pas été payée ! C’est un vrai problème pour aller de l’avant et continuer cette aventure.

Pas simple à gérer cet argent qui part et si peu qui rentre, car pour se faire connaitre il faut tout de même investir un minimum dans la publicité (en ligne pour ma part) et là encore les euros défilent !

Si ma trésorerie n’augmente pas assez rapidement, j’aurai tout de même la possibilité à la rentrée de prendre un CDD à mi-temps en complément et ainsi obtenir la solidité financière que j’attends.

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